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Nautre Quichotte
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Fiche technique

Format : 14 x 22,7 cm
174 pages
Broché
ISBN : 2-84804-023-8
Sortie : 27 août 2004
Prix : 19€

L’impérieuse nécessité existentielle oblige un étudiant suisse à revêtir les glorieux oripaux du valeureux hidalgo.
Accablé d’un Sancho de beuverie, il s’engage aussitôt, lance dressée, dans une très contemporaine épopée à la rencontre de sa dulcinée : Sylvie.
À travers fêtes sadiennes et ivresses illicites, «nautre» anti-héros déjanté balancera volontiers de la quête à l’errance pour accomplir son insolite destinée.

Parti à l’assaut des formes convenues de la narration et du lexique, Frédéric Thurre, Nautre Quichotte «suissidant», explose ses références (Cervantès, Sade, Dostoïevski) pour nous livrer son premier roman d’un enthousiasme littéraire revigorant.
Entraîné dans le tourbillon d’images, le lecteur passe – témoin bougre – de l’écriture d’une aventhurre à l’aventure d’une écrithurre.

Extrait chapitre 1

Comment reconnaître Don Quichotte si vous le croisez aux nues ?
Presto

L’être vital de Nautre Quichotte était centré sur une chaîne stéréoh ! dont les haut-parleurs, pour prendre un exemple au hasard donnant idée tant de leur classe que de ce qu’île faut pour les alimenter, représentaient le fruit des dernières technologies utilisées en ingénierie aéronautique pour émettre le contre-bruit d’une fusée lors de son décollage. S’y adressant, à l’orchestre de son hymne intérieur, Nautre Quichotte se remembrait le Cantique des colonnes :

Douces colonnes, aux chapeaux garnis de jour,
Ornés de vrais oiseaux qui marchent sur le tour.
Douces colonnes. Ô l’orchestre de fuseaux !
Chacun immole son silence à l’unisson.
Vois quels hymnes candides ! Quelle sonorité
nos éléments limpides tirent de la clarté !
On eût dit, à les ouïr fonctionner si clairement et distinctement, qu’elles servaient de gîte à plusieurs instrumentistes du tiers-monde sous-locataires des lieux ; apparaîtraient-île, un jour au grand jour, pour nous donner à ouïr des trompettes finales qu’îles, surgissant vengeurs des cieux, tripoteraient ? Île adorait la musique : c’en était presque sa raison de vivre, ne fût ce grand chef-d’œuvre qui le préoccupait tant ; isole le lui rendait bien. C’est dire que la musique tombait à pic pour la physionomie de pensée et le cheminement que se proposait de faire Don Quichotte. Quel instrument d’optique ! Quel prix ! Quand île entrait en introspection, peu s’en fallait qu’en mettant sous tension ses appareils, les lumières aux fenêtres avoisinantes ne baissassent  que de quelques degrés d’intensité !
S’île fût passé à vos côtés, vous ne lui eussiez point rendu la pareille, mais tendu l’oreille, car s’entendait émaner du corps-même de Don Quichotte la musique intérieure d’iceluy laquelle, par trop plein, lui passait par les pores de la peau ! Mis en relation avec la chaîne HI-FI qu’île possédait, île parvenait à écouter un CD à la perfection des oreilles charnelles sans se priver d’écouter parfois la bonne musique de ses oreilles intérieures !
Si vous lui téléphonez, ne vous étonnez point de ce que son téléphone portable sonne électroniquement (le glas ?) l’hymne irlandais, à tout seigneur Joyce tout honneur, et ce qu’île vous faudra entendre en manière de messagerie : « Bien le bonjour ! Vous allez entendre d’abord un bip ! Après le bip, merci de déposer votre cas en poussant, pour couvrir l’éléphantesque HHEEEIIIIN !?! très fort ! »

Toutes ces barbares et loufoques attitudes cachaient mal les yeux toujours curieux des naïfs quoique intelligents, mais changeant d’attitude brusquement, comme s’îles voyaient tour à tour défiler enfer et vitamines : mais, bordel, vis tas mine – et paradis du zinc !

«

Transposant la quête du chevalier à la triste figure en délirant parcours d’un étudiant
à la poursuite de sa dulcinée, l’auteur étonne et agace. Puis la lecture devient jeu. Le
texte est tourbillonnant. Et finit par atteindre son but : démontrer que non seulement
la littérature habite la langue, mais qu’elle l’anime, jusqu’à en empoigner la substance
pour la transmuter en un imaginaire toujour libre.

La Liberté

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Voici enfin venu en France un de ces beaux et bons livres pour enfants qui devraient figurer dans tous les fonds.

Revue A.C.C.E.S

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Le graphisme est d’une très grande lisibilité, minimaliste et pourtant très élaboré.

La Revue des Livres pour enfants

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promo parution

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